ECLIPSE SOLAIRE : RIEN N’EST LAISSE AU HASARD A SAR !

*La nature reprend toujours ses droits* – Hé, grand-père, raconte-nous une histoire. – D’accord, je vais vous raconter une histoire qui s’est passée dans ma jeunesse et qui prouve que la nature reprend toujours ses droits. C’était en 2081, j’avais 10 ans et en ce temps-là, tout était compliqué : les humains voulaient toujours plus de technologie. C’est pour cela que les transhumains ont été créés. Malheureusement, ils en ont trop produit et les « robots » sans sentiment ont pris le pouvoir. Quand les hommes se rebellaient, ils étaient réduits à l’esclavage ou exécutés. Alors, pendant leurs temps libres, ceux-ci se cachaient et complotaient contre ces hommes-machines sans émotion pour essayer de les anéantir. Après plusieurs tentatives, un astronome, scientifique renommé, a découvert qu’une éclipse allait bientôt se produire. Cet érudit remarqua également que dans ce cas, les puces électroniques des transhumains se dérègleraient à cause du fort rapprochement de la lune. Le jour J arriva et comme le scientifique l’avait déclaré, la lune se rapprocha doucement de la terre, ce qui entraina le dérèglement des puces électroniques des hommes-machines. Les humains en ont alors profité pour débrancher le système central afin de rendre les transhumains hors d’état de nuire ; ceux-ci sont ainsi redevenus hommes réels avec des émotions et des sentiments. – Voilà les enfants, c’est fini. Il est temps d’aller dormir. – Tu as vraiment vécu cela, grand-père ! – Oui, c’est grâce à cela que vous êtes en vie en ce moment ; sinon, tous les humains auraient été anéantis. – Bonne nuit ! *Justine ROSSIGNOL et Elisabeth DU CHASTEL* *Etrange éclipse sur Galau * Nous sommes en 2081. Cela fait plus de dix ans que ma famille et moi-même sommes arrivées sur la planète Galau ; la planète terre ayant sombré suite à de gigantesques inondations. Mon prénom est Leila et je viens d’avoir 16 ans. Sur Galau, nous sommes divisés en deux classes sociales : d’une part, les humains comme ma famille et moi et d’autre part, les cyborgs dont fait partie mon voisin Zoran. Il est un transhumain très beau et très charmeur mais il est aussi mon meilleur ami. Au lycée, toutes les filles sont à ses pieds. Oui, les deux classes sociales peuvent évidemment se rendre dans la même école mais les humains et les cyborgs ne suivent pas les mêmes cours car ces derniers ont une intelligence et des capacités beaucoup plus développées que les nôtres. Aujourd’hui, notre professeur de sciences nous a informés qu’une éclipse aurait lieu dans deux jours. Nous sommes tous très impatients car la météo nous permettra de l’observer dans des conditions exceptionnelles. Par contre, les cyborgs sont terriblement inquiets. En effet, le black-out pourrait engendrer des répercussions sur leur fonctionnement, mais personne n’a pu à ce jour en étudier les conséquences. J’ai tellement peur pour Zoran. Le voilà justement : – Hé Leila, ça va ? me demande-t-il avec désinvolture. – Euh…ben…oui, mais tu n’es pas stressé par l’éclipse ? – Au fond, ce n’est qu’un black-out. Il s’agit d’une déconnexion et d’une reconnexion, m’explique-t-il simplement. Deux jours plus tard, vers 10h00 du matin, tous les élèves sont réunis dans la cour de l’école. Zoran est à côté de moi. L’éclipse commence. Je me retourne vers mon ami pour vivre ce moment ensemble. Et là, je vois que tous les cyborgs se déconnectent : les corps deviennent raides, les teints blafards, les yeux fixes et vides. Je ne m’inquiète pas et attends que l’éclipse se passe. Après une attente qui me semble très longue, les cyborgs ne se sont toujours pas réveillés alors que le black-out est bien terminé. – Zoran ! Zoran ! crié-je. Aucune réponse de sa part mais la connexion se rétablit et chaque cyborg reprend vie. Cependant, je sens très vite qu’ils ne sont pas comme d’habitude. Les yeux rouges et le regard perçant montrent une violence extrême en eux. Zoran s’approche de moi. J’ai peur qu’il me touche…qu’il me tue. Je regarde autour de moi et vois avec effroi que chaque cyborg agresse un humain. Sans réfléchir, je m’enfuis pour échapper à ce carnage, même si au fond de moi je sais que Zoran possède des capacités physiques bien au-delà des miennes. Je continue à courir jusqu’au moment où je ne sens plus mes jambes. Mon corps tout entier me fait mal et épuisée, je tombe évanouie… – Leila ! Leila ! Quelqu’un m’appelle. Je reprends peu à peu connaissance. Ma vue est encore trouble. Zoran est près de moi. La peur me reprend, je veux m’éloigner de lui quand il me prend la main et me dit : – N’ai pas peur de moi, Leila. Tout est fini, me rassure-t-il. – Je ne comprends pas, que s’est-il passé ? lui demandé-je. – Tout ça est l’œuvre de nos dirigeants. Ils ont profité de l’éclipse pour nous déconnecter et nous programmer en cyborgs meurtriers envers les humains. Ils ne veulent qu’une seule chose : que la planète Galau soit entre leurs mains. – Alors, vous avez gagné ? – Leila, je ne sais comment te l’annoncer… En fait, tu es la seule humaine qui a survécu. – Où est ma famille ? Où sont mes amis ? hurlé-je. – Je suis désolé… – Et comment vais-je vivre en étant seule ? – Je ne vois qu’une seule solution : c’est de te transformer à ton tour en cyborg. Je pleure, je suis désespérée, anéantie par le chagrin. Zoran me prend alors dans ses bras, me serre très, très fort et me chuchote à l’oreille : – Je serai toujours là pour toi… *Gaëlle Vanhaele et Laura Tenhaaf*